Ce n’est pas une façon de dessiner mais plutot de manifester une matérialité. Devant cette prédominance on s’interroge sur le dessin, on demande “qu’es tu couleur, matière ou texture ? La vibration lumineuse est répercutée mate sur la matière donnée du papier.
Pourtant, on y reconnait une figure, celle d’un oiseau ou d’un insecte, qui sans être déterminant raccroche le regard dans l’effet concret, reconnaissable, du monde. Le dessin est cela aussi ? pouvoir se situer dans un tumulte abstrait, laissé vibrant et non forcément rattaché à une nomenclature. La peinture vive et alerte regarde en biais le sujet, comme incongru, qui est pourtant là.
Parfois le tout se fond et l’on ne différencie plus les contours rassurants du fond infini de ce dont nous sommes pétris.
Une ligne plonge dans le ciel. ce pourrait être un oiseau et c’est une ronce. S’émerveiller du tracé entre eau et papier, sentir cette échancrure qui est la main, mais je regarde la peau, que je sens fébrile en cet amas pigmentaire, mal délimité dans cette nasse de fibres