Fukuda Kodojin (1865-1944) Landscape

Le vieux taoïste, comme on l’appelle affectueusement,  Fukuda Kodojin, car il s’agit d’affection, de bienveillance et d’un épanchement amoureux envers tout ce que l’homme peut toucher, les autres, les choses c’est ce que veut dire l’acte de peindre, d’utiliser le pinceau, parfois le bambou et le déroulement incessant de la douceur du papier que l’on imprègne et qui raconte, se livre.

Fukuda se penche comme vers un nouveau né. On dit de lui qu’il est comme un grand-père, un excentrique, un amateur, il se situe en dehors de tout parti pris. il est ce que le cœur humain apporte à la civilisation et c’est pour cela qu’il se tient à coté, l’anglais dit “en outsider, en excentrique, loin du centre, confiant au pinceau l’intime hors de toute gravité et sans que cela n’ait d’importance. Taoïsme semble être la voie juste et sans affectation.

(c) fuduka kojodin et BachmannEckenstein galerie

Que dit le poème ? Parle t’il de vent, de labeur de batelier, de celui qui le regarde passer, du saule ou de l’herbe du chemin ? Parle t’il de l’ocre des montagne et de la tache des feuillages, d’une émotion ou d’un recours apaisé à ce qui reste finalement, dont il pourra rire enfin.

Il y a comme une douceur, un air de brise et l’automne est là sans gravité. Il n’y a pas de complication et le navire quotidien va dans le même sens que les montagnes qu’il ne contrarie pas. Tout passe, tout coule, un large plan, des couleurs douces et passées, le regard passe. Que dire de la vie de l’homme va comme une poussée, le bateau chargé de ballot file, les saules ne pleurent pas mais se joignent à la rivière et au vent.

Qui a dit que le Japon est de sophistication, c’est oublier le relâchement et l’idéal non de pauvreté, mais de simplicité. J’aurai voulu qu’il m’invite à prendre un thé et nous aurions lâché la tension accumulé par le respect des cadres et nous en aurions ri. Ou bien bu un saké.

old taoist

Il s’agit encore d’une surprise de la galerie Bachmann Eckenstein où l’on peut lire un petit article qui accompagne l’oeuvre et conseille le très bon livre de Stephen Adiss.

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