Zhank Daquian Dans le cadre même d’une pensée cosmogonique issue de l’identité culturelle chinoise éternelle, elle représente la stabilité. Il parvient à réussir le tour de force de représenter l’idéal chinois, le paysage poussé comme pensée mythique réunissant le sens avec les sens qui véhiculent.
le dessin comme échappé d’une masse où le sens est absent et confié à la puissance de l’eau et du pigment. Ce qui est vu est une sorte de fourmilière absolue ou il peut se passer n’importe quoi. Le dessin au contraire est là ou l’esprit est volontaire et s’aventure, permet reprendre contact avec un fil, geste désespéré de se sauver, entame un périple plutôt mental mais ancré dans le projet entier. Le dessin est alors un itinéraire. les pas de l’homme où l’on discerne mal s’il marche seul, à grande enjambées ou sur les genoux. Vont jusque vers les franges du vide et s’échappent en une dissidence, une nécessaire respiration , les pattes de l’araignée dans les fils de la nasse ?
Les mythes ce sont le paysage dont les grandes voiles sont les fondamentaux, l’étendue, la matérialité, le passage, le récit et l’habitat, l’enveloppant et les constituants, la lumière, la couleur qui font que cet espace est le lieu de l’homme de partout et de tous les temps. Quels en sont les lambeaux qui font que l’acte de peindre est ancré dans le siècle et nous parvient par le sang répétant que nous somme une partie de cette chair. Que ce siècle parle de nous, comme parcelle de cette vaste prairie qu’est cette Chine meurtrière, empire moderne et héritier. Quels sont ces traces du pinceau que l’on voit comme des tâches tellement l’organisé de la peinture, plan intellectuel et élément d’une tradition qui fixe les cadres, que nous dit ce qui se détache ? Est-ce l’empire et la survie
Que sont ces vibrations, ces couleurs qui se détachent prises dans cette étendue lumineuse qui malgré l’apparent classicisme du discours peuvent raconter une tout autre péripétie. Faut il y voir un raccourci de notre existence prise dans un bourbier civilisationnel et la Chine n’a t’elle pas toujours raconté la même histoire, celle là d’un havre nécessaire et hors de portée mais que la civilisation, même excentrique, concevait.
Mais c’est la nature qui se détache, la référence à l’homme n’est pas toujours perceptible et la condition naturelle parle du sens cosmogonique, est une allusion métaphysique et vaste métaphore. En revenir à cette nature qui constitue notre essence même, ignorer les pétarades de la cosmogonie mécanique, simple référence aléatoire dans le temps, c’est affirmer que là est le cadre vital et que nous ne dérogeons guère. Essentiel lien avec notre nature profonde qui seule nous explique est aussi écrasement de notre lieu, limite à notre illusion de liberté et donnée fondamentale de notre existence. Que peut la volonté et l’homme même qui part s’abreuver à la source, aux torrents de l’énergie, finalement ne peut que se soumettre, subjugué comme partie d’un tout.
La méthode de dessin complète l’attrait de la texture, résumé de la vie incontenable et espoir de la main, l’art moderne a néanmoins abordé aux rives de l’histoire, ballot apporté des distants rivages de la contemporanéité et illustre fécondation que les deux empire d’Occident et d’Orient ont l’un sur l’autre, l’un dans l’autre. Là, de la forme traditionnelle et libération apportée par les techniques modernes, où tracer la limite. C’est le jeu, la nouvelle Chine est dans la main qui trace, rappelle celle des anciens qui comprenaient tout cela. Le monde est cependant éclatant d’une puissance et d’un éclat qui s’impose.
Est-ce aussi que ,
Pour aller plus loin :
Le marché de l’art chinois
Sur Zhang Daquian
L’abstraction chinoise
Sur Art.net
Sa biographie